LA RÉVOLTE DE LA TERRE





   
    « L'homme est un être de transition, annonçait Sri Aurobindo au début de ce siècle, en même temps qu'il annonçait une évolution nouvelle. C'est l'histoire inconnue de cette transition qui nous est contée ici et les premiers coups de pioche d'une espèce nouvelle qui supplantera l'Homo Electro-nicus comme un jour nous avons supplanté les singes. »


      Un crépuscule et une aube nouvelle.
      Une crête très mince entre le Merveilleux
      Et le désastreux.

Satprem




     Dans cet essai d’un peu plus d’une centaine de pages publié en 1990, Satprem venait partager avec ses lecteurs ce qu’il avait traversé et découvert depuis quelque sept années.
    Mais c’est d’abord par un tour d’horizon fulgurant de la situation terrestre et humaine, que Satprem commence, avant de lancer ce bilan : L’homme de Lascaux, c’était il y a quatorze mille ans – et nous n’avons pas encore été capables de trouver notre secret humain… Et il « pose » cette question : Quelles fausses routes avons-nous donc suivies ?
    Mais l’Homme a-t-il jamais été ? L’Homme n’est peut-être pas encore ? Et la réponse : Il lui manque la clef de son secret physique, évolutif, qui le délivrerait à tout jamais de ses diables et de ses dieux – et de sa prison mortelle.


 






REVUE DE PRESSE


ÉCRITS INTIMES
LE « SOLEIL NOUVEAU » DE SATPREM

André Velter
Le Monde,
9 février 1990


    [...] Auteur d'un admirable roman – Par le corps de la terre – qui est le livre-sésame de son éveil spirituel en Inde, Satprem publie aujourd’hui, comme poussé par une irrépressible urgence, un texte bref, fiévreux, dérangeant. Il s’agit d’une manière d’essai biographique qui s’en tient aux instants essentiels, aux secondes où tout bascule. Aucune anecdote, rien qui puisse ressembler à des confidences ou à des souvenirs ciselés, mais une quête douloureuse pour échapper à la mort de cette vie, avec en plus l’effort quasi désespéré de vouloir mettre l’indicible en mots : On est très pauvre pour dire ce que l’on a dans le cœur [...] – quand donc parlera-t-on en musique ?
    Parcours tracé en accéléré, par bonds successifs, par effractions successives, le récit ne connaît ni préliminaires ni transitions, il se tient précisément, ainsi que l’annonce l’épigraphe, sur une crête très mince entre le merveilleux et le désastreux. Car il est des êtres prédestinés qui, pour s’accomplir, pour voir au-delà de la vue et entrer physiquement en résonance avec l’inconnu, se doivent de subir une longue traversée des désastres.
    D’emblée, Satprem a connu l’épreuve radicale, celle qui déracine à jamais : C’était un 5 mai 1945, j’avais vingt et un ans et quelques mois, je sortais d’un hangar plein de poux et j’avais déjà le typhus – juste attrapé dans les derniers jours d’un camp de concentration. On m’a sauvé, je ne sais pas pourquoi. 
    C’est par perceptions soudaines, éblouissements, brutales commotions qu’il échappera à cette vie des hommes qui n’est pétrie que de mort vive, et qu’il accédera par le feu de toutes ses fibres à l’autre côté. Ce que Satprem veut ici transmettre, c’est un « miracle » arraché à la matière même du corps, et combien ce « soleil nouveau »  du miracle excède toute parole. Son livre est une puissante incitation à tenter le passage du possible à l’impossible : changer la mort pour changer la Vie.

© Le Monde





   



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